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Il a été démontré que les probiotiques peuvent être utilisés en toute sécurité chez presque tous les segments de la population

Les probiotiques sont généralement considérés comme étant inoffensifs. Cependant, comme pour tout autre médicament, certaines précautions s’imposent.

De nombreuses études récentes ont montré que la prise de probiotiques peut donner lieu à des effets indésirables légers, tels que des ballonnements, de la constipation, des brûlures d’estomac, de la nausée, des flatulences accrues et de l’inconfort abdominal1. Les données qui ressortent de ces études démontrent que les probiotiques sont bien tolérés dans la population générale.

Au Canada, l’utilisation des probiotiques est régie par la division de Santé Canada chargée de réglementer les produits de santé naturels. Les suppléments de probiotiques ayant obtenu une licence de mise en marché au pays sont répertoriés dans la base de données sur les produits de santé naturels homologués (BDPSNH), ce qui signifie qu’ils ont été examinés par Santé Canada et jugés sûrs, efficaces et de haute qualité dans les conditions d’utilisation recommandées. Pour chacun des produits comportant un numéro de produit naturel (NPN), la base de données fournit une liste des usages recommandés, des renseignements sur les risques associés à l’utilisation du produit, ainsi que les noms des ingrédients médicinaux et non médicinaux dans la formule. Lorsque vous achetez un supplément de probiotiques, assurez-vous toujours qu’il est homologué pour la vente au Canada et que la bouteille porte un NPN.

Les probiotiques ont la particularité d’être des organismes vivants ayant la capacité, une fois ingérés, de causer une infection chez certaines personnes dont le système immunitaire est affaibli. Cet effet indésirable a été identifié au fil des ans, et son occurrence est extrêmement rare compte tenu de l’usage largement répandu des probiotiques2. Le risque d’une infection liée à la prise de probiotiques est très faible, et pratiquement nul chez les personnes en bonne santé. L’auteur d’une étude a estimé que ce risque d’infection est de l’ordre d’une personne sur 10 000 0003. Lorsqu’on consulte la base de données de Santé Canada pour se renseigner au sujet d’une formule de probiotiques, la contre-indication suivante apparaît: «Ne pas utiliser en présence d’un déficit immunitaire (p. ex., sida, lymphome, traitement de longue durée par corticoïdes).» D’autres personnes ne figurant pas dans cette mise en garde incluent les personnes qui reçoivent un autre type de traitement immunosuppresseur ou des traitements de chimiothérapie contre le cancer, ou les personnes ayant subi une greffe1. En présence de l’une ou l’autre de ces conditions, toute personne doit s’abstenir de prendre un supplément de probiotiques. Si vous doutez que la prise d’un supplément de probiotiques vous convienne, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien(ne).

Les données démontrent, étude après étude, que la prise de suppléments de probiotiques est sécuritaire au sein de la population au sens large. Et que, en règle générale, les personnes immunodéprimées devraient éviter ces suppléments. Dans tous les cas, il est important pour chaque personne de discuter avec son médecin ou son(sa) pharmacien(ne) des risques et des avantages qu’il y a à prendre un supplément de probiotiques.

Bradley Linton, B.Sc., B.Sc. Pharm., Pharm. D., Pharm. agréé

Sources:

  1. 1. Zielińska, D., Sionek, B., & Kołożyn-Krajewska, D. (2018). Safety of Probiotics. Diet, Microbiome and Health, 131–161. doi:10.1016/b978-0-12-811440-7.00006-5
  2. 2. Sanders ME, Akkermans LM, Haller D, Hammerman C, Heimbach J, Hörmannsperger G, Huys G, Levy DD, Lutgendorff F, Mack D, Phothirath P, Solano-Aguilar G, Vaughan E. Safety assessment of probiotics for human use. Gut Microbes. 2010 May-Jun;1(3):164-85. doi: 10.4161/gmic.1.3.12127. Epub 2010 Mar 4. PMID: 21327023; PMCID: PMC3023597.
  3. 3. Bernardeau, M., Guguen, M., Vernoux, J.P., 2006. Beneficial lactobacilli in food and feed: long-term use, biodiversity and proposals for specific and realistic. FEMS Microbiol. Rev. 30 (4), 487–513.